Après la victoire surprise de Donald Trump à l’élection présidentielle américaine, Jim Murren doit peut-être se dire qu’il en a un peu trop dit… Le PDG de MGM Resorts a en effet critiqué à plusieurs reprises le républicain, jusqu’à dire quelques heures avant le résultat des élections : « J’espère qu’à partir de demain, nous n’entendrons plus parler de Donald Trump. ». Malheureusement Jim, nous allons en parler pour (au moins) les quatre années à venir.

Instinct médiocre pour Murren

Jim Murren est pourtant un républicain de longue date. Mais cette année, le candidat Trump ne lui plaisait vraiment pas. Murren a décidé d’aller à l’encontre de ses principes politiques et de voter pour le camp opposé.

« Je vais faire passer mon pays avant mon parti en votant pour Hillary Clinton et en lui apportant mon soutien public. »

Le pari était clairement perdant. Murren est allé dans le sens de la plupart des membres du show business et autres ultra privilégiés d’Hollywood. Il est en revanche l’un des rares casinotiers à ne pas avoir soutenu Trump. Sheldon Adelson – qui avoue ne pas être fan du personnage – a tout de même apporté son soutien et a comme toujours donné quelques dizaines de millions aux républicains pour la campagne.

Phil Ruffin, propriétaire du Treasure Island, a soutenu son ami Trump, de même que Carl Icahn qui lui avait racheté le Trump Taj Mahal à Atlantic City (le casino est fermé depuis quelques semaines suite à la décision du nouveau propriétaire).

Bref Jim Murren regrette probablement d’avoir été aussi « agressif » (publiquement) avec le nouveau président américain. Le boss du MGM doit d’ailleurs inaugurer son prochain casino le MGM National Harbour, situé à moins de 20km de la Maison Blanche. Il possède également trois propriétés en Asie, dont deux casinos à Macau.

Difficile de savoir pour l’instant si les relations avec la Chine seront changées avec ce nouveau président. Trump a critiqué la Chine durant sa campagne en l’accusant notamment de manipuler constamment leur monnaie. Sur les marchés en revanche, la panique des premiers instants à laissé place au calme. Les marchés réagissent très bien et reprennent leur croissance standard, exactement comme cela a été le cas avec le Brexit : les marchés paniquent quelques heures puis repartent encore plus fort.

Le département français où les jeux d’argent sont les plus pratiqués est la Corse avec une moyenne de 963 euros dépensés dans diverses activités de paris incluant le loto, les paris sportifs en ligne ou live, les paris hippiques, les casinos terrestres ou le poker. Ce qui peut paraître étonnant est d’apprendre que la Corse est loin devant la moyenne nationale de 494 euros par personne et par an. Pour quelles raisons ?

Fort taux de gambling en Corse

L’île de beauté est particulière pour beaucoup de raisons. Le climat y est plus favorable que dans l’ensemble de la France, ce qui peut inciter les gens à sortie plus souvent de chez eux, notamment pour se rendre au tabac, PMU ou casino le plus proche. Jean-Pierre Martignoni-Hutin – qui a écrit « Faites vos jeux » en 1993 – pense que ce climat explique en partie le constat sur les dépenses de jeux corses.

Selon certains, l’histoire d’amour entre la Corse et les jeux d’argent remonte à une centaine d’années et a un rapport avec la superstition et la croyance. La Réunion et la Guadeloupe sont aussi des îles et sont également au-dessus de la moyenne nationale avec 617 euros de dépenses annuelles. Quand les populations sont superstitieuses, elles ont tendance à être attirée par les jeux d’argent.

Mis à part la Corse, les zones urbanisées sont aussi sujettes à dépenser plus dans ce domaine. Outre des raisons culturelles ou sociales que l’on pourrait avancer, le plus logique reste d’abord le large choix dont dispose un joueur de la ville comparé à un joueur isolé. Statistiquement, il y aura plus de joueurs dans les villes car ils sont plus prêts de bureaux de tabac, bar PMU et autres casinos.

Le sociologue Martignoni-Hutin exprime aussi son avis sur les populations les plus « à risque ». Selon lui, les ouvriers sont attirés par les jeux d’argent et c’est souvent le cas des populations qui ne disposent pourtant pas d’un large budget. L’appât du gain, l’espérance de toucher un jackpot font partie des motivations profondes d’un joueur moyen. Quand ce n’est pas également le fait de se distraire et de vouloir échapper à son quotidien… Environ 15% des joueurs seraient des ouvriers.

En France, les jeux d’argent restent dominés par les casinos terrestres et la FDJ. En 2015, les Français ont joué 45$ milliards aux jeux d’argent, dont 38% réalisés par les casinos terrestres, 29% par la FDJ et son monopole, 20% par le PMU et 13% par les opérateurs de jeux en ligne. Quand on voit l’influence forte des casinos terrestres, on comprend mieux pourquoi le gouvernement refuse toujours de légaliser les casinos en ligne. Les grands manitous terrestres ont en effet une grande influence et ne veulent pas d’une concurrence ne ligne qui pourrait leur faire du mal.