Archives mensuelles : mars 2016

Le maire d’Atlantic City prévient que les casinos amènent leurs lots de prostitution et de crimes

Le maire d’Atlantic City, Don Guardian, a prévenu les résidents du New Jersey qu’un vote pour autoriser des nouveaux casinos terrestres en dehors de la ville balnéaire était un équivalent d’un vote pour le crime et la prostitution.

Utiliser les grands mots

Les casinos d’Atlantic City ne sont plus aussi viables qu’ils ne l’étaient en 2007 et avant. Malgré un dernier mois de février positif, la ville n’a pas oublié qu’elle a perdu 4 casinos en 2014 à cause des baisses répétées de revenus. De 12, elle est passée à 8 et l’état pense tout de même qu’ouvrir de nouveaux casinos dans un autre lieu pourrait être bénéfique.

Pour cela, un référendum sera lancé auprès de l’ensemble des résidents du New Jersey pour savoir s’ils veulent de ce projet ou non. Il aura lieu en novembre 2016.

Pendant ce temps, le maire d’Atlantic City – visiblement effrayé par l’idée de perdre son monopole sur les casinos au New Jersey – met en garde les résidents, en particulier ceux situés dans des zones susceptibles d’être choisies pour le projet sur ce type d’établissements. Selon lui, voter pour permettre de nouveaux casinos sera un vote pour amener la prostitution et le crime dans le lieu en question.

« Si vous pensez que la prostitution, les drogues et d’autres crimes mineurs ne viendront pas avec ces casinos, vous vous trompez totalement. Vous voulez peut-être l’argent des taxes, mais vous ne voulez pas les choses annexes. »

On imagine que Don Guardian est motivé par le fait que de nouveaux casinos en dehors d’Atlantic lui ferait perdre son monopole au New Jersey et ferait, pour sûr, encore plus de mal aux établissements de jeux existants. Mais exagère-t-il tant que ça sur ses arguments ?

Rendez-vous en novembre pour le vote des habitants du New Jersey.

L’ex-boss de Paddy Power balance sur les machines de jeux en Grande-Bretagne

Fintan Drury, ex président du bookmaker Paddy Power, a fait une sortie fracassante sur les méfaits des machines électroniques de jeux appelées Fixed Odds Betting Terminals (FOBT). Ces machines réparties dans tout le territoire via un réseau de boutiques de paris sont en train de développer des problèmes de jeux importants. Il critique surtout le gouvernement qui profite allègrement des revenus générés par les FOBTs, sans tenir compte de leur dangerosité.

« Libéré », il peut parler

Drury a dirigé l’un des plus importants bookmakers européens de 2004 à 2010. Il décrit l’industrie actuelle comme n’étant pas « régie par un code moral ». Avec les FOBTs, qui permettent de miser jusqu’à 100£ par spin, les joueurs peuvent rapidement se faire submerger par le jeu.

Le gouvernement a parfaitement conscience du danger que représentent ces terminaux de jeux pour une certaine population, mais ferme les yeux à cause des taxes dégagées par cette activité.

Les FOBTs proposent principalement des variantes de roulette et sont très appréciées par nombre de parieurs. Il est très facile d’enchaîner les coups, ce qui explique pourquoi certains arrivent à dépenser tout leur argent en l’espace de quelques heures.

Paddy Power génère environ 93£ millions par an avec les FOBTs. « Saviez-vous qu’il était possible pour quelqu’un de dépenser jusqu’à 18,000£ par heure en jouant sur ces jeux dans n’importe quel boutique de paris du pays ? » s’inquiète Drury. Dans un sens, Drury a été à la tête du groupe pendant plusieurs années et n’a jamais vraiment essayé de les réduire… Mais il est plus facile de critiquer maintenant, plutôt que de cracher dans la soupe à l’époque où il était directement impliqué.

Le gouvernement sait que ces jeux sont dangereux mais apprécie surtout les gains générés par les FOBTs. Il est estimé qu’environ 50£ milliards par an sont dépensés par les joueurs sur cette activité. On compte quelques 500,000 joueurs à problème dans le pays Malgré le fait que certaines études montrent que les joueurs à problème sont moins nombreux, il semblerait que ces joueurs développent de plus gros problèmes à cause de cette addiction.

La Thaïlande pense à construire des casinos terrestres pour booster le tourisme

La Thaïlande est en train de considérer la possibilité de faire construire des casinos terrestres pour booster l’affluence touristique, redynamiser le pays et remplir les caisses de l’Etat.

Un potentiel intéressant pour le pays

Sungsidh Piriyarangsan, du Rangsit University’s College of Social Innovation, a tenu une conférence de presse pour révéler qu’une étude avait été réalisée auprès de 2,500 sondés sur la question des casinos dans le pays. La plupart de ces sondés étaient des travailleurs de classe moyenne.

Avec les résultats de l’étude, Sungsidh a été en mesure de déclarer que légaliser les casinos pourrait booster le tourisme par 40 à 50%. En outre, il affirme que le pays pourrait collecter beaucoup d’argent via les taxes et les attributions de licences aux opérateurs. Selon lui, cela pourrait aller jusqu’à 2,8$ milliards par an ( ce qui, sans être un expert de ce marché en particulier, semble être un peu exagéré). On rappelle qu’un casino, terrestre ou en ligne, doit payer des frais pour obtenir et entretenir une licence d’exploiter.

L’homme pense que l’une des solutions pourraient se trouver dans le modèle des casinos de Singapour. En effet, Singapour ne possède que deux casinos mais ceux-ci réalisent de gros profits. Pour développer des casinos à la manière de Singapour, il faudrait entre autres s’assurer que les joueurs thaïlandais peuvent se permettre de miser. Cela passe par le fait d’étudier les capacités financières de chacun (en imposant un minimum salarial par exemple) mais aussi en faisant payer l’entrée aux établissements.

Car les Thaïlandais sont férus de jeux. Tellement, qu’ils sont beaucoup à passer la frontière avec le Cambodge pour jouer dans un des nombreux casinos du pays. Le gouvernement en a assez de voir cet argent s’envoler, en plus de voir les risques d’addiction se développer. Il est donc possible que la Thaïlande développe ces moyens de divertissements dans les années à venir.