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En France, 500 000 joueurs misent sur des casinos en ligne illégaux

Si l’on en croit les dires de l’ANJ (Autorité Nationale des Jeux, ex-Autorité de Régulation des Jeux en Ligne), il y aurait en France pas moins de 500 000 résidents qui joueraient sur des casinos en ligne illégaux à des jeux tels que les machines à sous, la roulette ou encore le craps en ligne. Que faut-il en conclure ?

Les Français jouent sur des casinos en ligne malgré les interdictions

D’après le régulateur, jusqu’à 500 000 internautes français se rendraient sur des sites illégaux pour miser aux machines à sous, à la roulette et aux jeux de cartes. Rappelons qu’uniquement trois types de produits en ligne se sont ouverts à la concurrence en France — et ce à partir du 12 mai 2010 : les paris sportifs, les paris hippiques et le poker. Les jeux de casino en ligne quant à eux, demeurent toujours interdits, leur pendant physique étant sous la tutelle du Ministère de l’Intérieur.

Pour M. Humbert Michaud, responsable du développement chez l’opérateur français Betclic — depuis longtemps exporté sur l’île de Malte : « Les jeux de casino en ligne représentent le seul produit qui soit encore absent de la régulation française. Cela est surprenant quand on sait que la plupart des pays européens ont franchi le pas. Je pense notamment à la Belgique, au Danemark, à l’Espagne, à l’Italie, au Portugal, au Royaume-Uni et à la Suède. À ce jour, l’État français ferme les yeux face à un marché illégal qui est particulièrement important ». Rappelons que Betclic avait profité d’un vide juridique dans les années 2000, proposant une offre de casino en ligne aux joueurs français, avant de rebrousser chemin durant l’été 2010.

En France, les opérateurs physiques conservent le monopole des casinos

À ce jour, les établissements qui proposent des jeux de casino détenus par les groupes Partouche, Barrière, Joa et Tranchant possèdent le monopole du marché. En effet, légalement, seuls ces établissements sont autorisés à proposer des machines à sous, de la roulette, du blackjack, du craps ou encore du vidéo poker. En 2018, les casinos terrestres français ont généré un produit brut des jeux (PBJ) de 2,3 milliards d’euros, ce qui est deux fois plus que le PBJ des paris sportifs, des paris hippiques et du poker réunis.

Reste à se demander si le marché des casinos français s’ouvrira un jour à la concurrence ! D’après le régulateur, l’ANJ : « […] Cette décision revient à l’État, lequel est probablement très prudent à ce sujet car il est avéré que des jeux tels que les machines à sous proposées sur les supports en ligne présentent des risques en ce qui concerne l’addiction et le jeu excessif ». Rappelons que le pouvoir de l’ANJ s’étend aujourd’hui aux casinos en dur, et plus seulement aux sites de paris en ligne.